La fermeture des frontières et le télétravail ont fait exploser l’engouement (et les prix!) des chalets.
Si l’on souhaite posséder un coin de nature, que faut-il savoir? Comment établir un budget réaliste? Des experts nous répondent.
La villégiature au Québec n’a jamais suscité autant d’intérêt qu’au cours de la dernière année. L’attrait puissant des résidences secondaires a causé une surenchère des offres d’achat de 15 à 30 % dans certains coins de la province. À cause de cette frénésie sur le marché, les acheteurs doivent faire très attention.
Pour plusieurs, le chalet en bord de lac dans les Laurentides, à moins de 90 minutes de la région métropolitaine, est tout simplement hors d’atteinte… On parle de prix pouvant s’élever à un million de dollars. Au nord de Mont-Tremblant ou en Estrie, en Gaspésie et à Charlevoix, il faudra attendre de deux à cinq ans avant que les prix de vente redeviennent un peu plus «normaux».
Il est encore possible de trouver une belle résidence en nature pour 300 000 $, à plus de deux heures de la région métropolitaine. Il s’agit, dans ce cas, d’un chalet qui ne sera pas en bordure d’un plan d’eau ni sur le flanc d’une montagne offrant une vue imprenable.
Pour l’achat d’un chalet, les règles de financement sont sensiblement les mêmes que pour une maison. Il faut généralement verser une mise de fonds minimale de 20 % du prix.
Au total, les frais et coûts associés à l’achat peuvent atteindre un minimum de 7000 $, sans compter la mise de fonds. Les frais d’inspection du bâtiment, de la fosse septique et l’analyse de l’eau peuvent représenter une somme dépassant 1000 $.
L’évaluation de la valeur de la résidence est souvent réalisée par la banque, et ce, à ses frais. Si ce n’est pas couvert par l’institution financière, on doit s’attendre à débourser autour de 350 $. Les frais de notaire ont beaucoup augmenté au cours de la dernière année: la facture pour ce service professionnel est d’environ 1750 $.
Ensuite, une fois l’achat réalisé, la municipalité imposera une taxe de mutation («la taxe de bienvenue»). Pour un chalet de 300 000 $, à un taux de 10 %, cela revient à 3000 $. En plus de ce montant, il faut prévoir au budget les frais de déménagement, d’acquisition de meubles et d’objets décoratifs. Sans compter les coûts de possibles rénovations ou travaux sur la résidence.
On s’en doute, le prix d’un chalet ne se limite pas au paiement de la mensualité hypothécaire. Les frais annuels d’une résidence secondaire de taille moyenne dépassent souvent les 7000 $.
La fosse septique doit être vidée aux deux à quatre ans, selon les exigences de la municipalité. La facture pour ce service s’élève généralement à 250 $. L’espérance de vie moyenne d’une installation septique est de 20 ans. Changer ce système coûte de 15 000 $ à 30 000 $.
Vous devrez débourser environ 1200 $ par an pour assurer le chalet et prévoir plus de 1500 $ en taxes foncières et scolaires. Le déneigeur demande autour de 500 $ par saison. Avoir accès à Internet par satellite dans une région isolée coûte près de 1500 $ par an. Les factures d’électricité et de chauffage sont à peu près les mêmes que celles d’une résidence principale.
Il est fortement recommandé de mettre de l’argent de côté chaque année en prévision de l’entretien et de réparations majeures, pour la toiture par exemple. Pour un chalet de 300 000 $, c’est plus de 6000 $ que l’on doit placer dans son bas de laine annuellement afin de parer aux imprévus.
Source: www.coupdepouce.com